vendredi 3 septembre 2021

« Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » / (364,775)

 Bonjour!

Samedi 4 septembre 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » (Lc 6, 1-5)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alléluia. (Jn 14, 6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ;
ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient,
après les avoir froissés dans leurs mains.
    Quelques pharisiens dirent alors :
« Pourquoi faites-vous
ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? »
    Jésus leur répondit :
« N’avez-vous pas lu ce que fit David
un jour qu’il eut faim,
lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
    Il entra dans la maison de Dieu,
prit les pains de l’offrande, en mangea
et en donna à ceux qui l’accompagnaient,
alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. »
    Il leur disait encore :
« Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat » : Par ces mots, Jésus touche à une des institutions les plus fortes et les plus identitaires du Judaïsme. Pour le juif, le sabbat se présente avant tout comme une invitation à imiter Dieu qui s’arrête au terme de son œuvre créatrice. Par son travail, l’homme imite l’activité du Dieu créateur, par le chômage du septième jour, il imite le repos sacré de ce même Dieu qui sanctifie sa création et, en son centre, l’homme qu’il a modelé à son image et à sa ressemblance. Ainsi, à travers le respect du sabbat, le peuple d’Israël garde en mémoire que Dieu le sanctifie et découvre peu à peu que le vrai repos ne se réduit pas à la cessation de l’activité mais à son accomplissement.

Mais quel homme pourrait soutenir avoir achevé son œuvre au soir du sixième jour ? Si l’homme s’arrête le jour du sabbat, n’est-ce pas, somme toute, pour mieux reprendre, dès le lendemain, son activité ?

Quel est donc l’homme qui pourrait se prétendre « maître du sabbat » ? Le Fils de l’homme ? Mais se fait-il pour autant l’égal du Créateur ? En réalité, qui se fait l’égal de Dieu ? Celui qui se présente comme le « maître du sabbat » ou bien celui qui veut à tout prix qu’en Dieu « repos » s’identifie à « inaction » ?

Mais voilà, au terme de la création, « repos de Dieu » n’est pas synonyme d’inactivité : Dieu continue de régir le monde et de vivifier les hommes. C’est bien ce que Jésus a conscience d’imiter et qu’il accomplira en plénitude dans sa résurrection. Le sabbat de l’homme rejoindra alors le sabbat de Dieu. Le devenir sera un éternel présent et le présent sera un éternel devenir en Dieu. En Jésus ressuscité, la distance entre l’homme et Dieu sera définitivement abolie. Voilà pourquoi, la clôture de la loi, gardienne de vie pour l’homme qui tendrait à se faire l’égal de Dieu, peut en Jésus être définitivement franchie. Oui, seul le Fils de l’homme est bien le maître du sabbat. Et en lui tout homme est appelé à le devenir.

Seigneur Jésus, fais-nous la grâce de grandir dans la liberté des fils de Dieu, en vivant le dimanche, notre sabbat à nous, comme ce moment fort de rencontre avec toi et en assumant notre engagement chrétien non comme un fardeau mais comme la possibilité de réaliser et d’exprimer en plénitude l’image de toi que nous sommes.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

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