jeudi 9 septembre 2021

« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? » /( 365,264)

 Bonjour!

Vendredi 10 septembre 2021


Photo prise en Bretagne...
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? » (Lc 6, 39-42)

Alléluia. Alléluia.
Ta parole, Seigneur, est vérité ;
dans cette vérité, sanctifie-nous.
Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait à ses disciples en parabole :
« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ?
Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?
    Le disciple n’est pas au-dessus du maître ;
mais une fois bien formé,
chacun sera comme son maître.

    Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi,
tu ne la remarques pas ?
    Comment peux-tu dire à ton frère :
“Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”,
alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ;
alors tu verras clair
pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La progression que nous fait accomplir l’évangile cette semaine dévoile peu à peu ses objectifs : « celui qui sera bien formé sera comme son maître ». Toutes ces recommandations exigeantes qui parsèment l’évangile lu ces derniers jours ont donc pour but notre perfection. Nous avons vu le Seigneur prier sur la montagne, nous avons mis en question nos relations avec nos ennemis, nous considérons aujourd’hui le frère, l’ami, qui lui aussi peut faire mal ou s’égarer loin des chemins évangéliques.

Jésus nous met alors en garde de nous conduire en hypocrites, en « esprits faux », qui prétendent aider leurs frères en dénonçant leur péché. Non pas que nos frères ne doivent pas être avertis de leurs péchés : il peut être bon et pédagogique d’aider quelqu’un à prendre conscience du mal qu’il fait. Non pas qu’il faille renoncer a priori à aider un frère à se débarrasser d’un penchant mauvais ou à réparer des actes mauvais : cela peut être un authentique acte de charité. Mais qu’il faut se prémunir de trouver dans ces gestes fraternels une occasion de se survaloriser par rapport au frère, d’asseoir son ascendance, ou pire, de faire oublier aux autres et à soi que l’on ne vaut pas mieux, voire pire.

Cela est le défaut des disciples qui oublient qu’ils sont eux-mêmes en formation, et qui méconnaissent leur maître. Si Jésus est notre enseignant, ce n’est pas parce qu’il n’a pas commis de péchés. S’il est le maître, c’est parce qu’il est disposé à faire miséricorde à tout homme. Il est le maître non pas parce qu’il est au-dessus des autres par sa perfection ni parce qu’il est au-dessous des autres par sa condition, mais parce qu’en toute occasion il croit fermement que celui qui s’égare peut changer de chemin et se déterminer enfin pour le bien. Son autorité est donc fondée sur son humilité. Il est au service de notre croissance, de notre formation.

Et il attend que nous lui ressemblions. C’est donc cette humilité que nous devons chercher à acquérir pour devenir « comme notre maître ». Le chemin nous en a été montré cette semaine. Il prend racine, il prend son élan, dans la prière. Il prend forme par la ferme condamnation de nos péchés et le pardon accordé aux offenses du prochain, qu’il soit l’ennemi ou le frère.

Pour le disciple, arpenter ce chemin est une activité quotidienne et rude. Mais ce chemin est facile, il est à sa portée, car aucune pauvreté n’empêche d’abandonner sa colère, de prier assidûment ou de condamner ses péchés. Cette pauvreté se vit dans l’humilité, c’est-à-dire avec la capacité de mettre à nu toute perfection. Nous savons quelle est l’urgence de nous débarrasser de notre péché, aujourd’hui nous est rappelée l’urgence d’accueillir la miséricorde du Ressuscité dans nos perfections également. Alors nous serons vraiment au service du Royaume : dépouillés de tout, riches du Christ.


Abbé Philippe Link / Merci!

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«Lorsque j'avoue mes fautes,

l'amour de Dieu me sauve de moi-même,

 me fait prendre conscience de ma dignité 

et m'aide à comprendre que je ne l'ai jamais perdu 

cette dignité d'enfant de Dieu (crée par Dieu).»

(D'après Dre Julie J. Brousseau)

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«Puisqu'il est avec nous

Dans nos jours de faiblesse,

N'espérons pas tenir debout

Sans l'appeler...

Tendons la main,

Crions vers lui notre détresse;

Reconnaissons sur le chemin

Celui qui brûle nos péchés!»

(Hymne - Liturgie des heures - Ce matin.)

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Bonne journée!

Jean-Yves 

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