jeudi 2 septembre 2021

« Laissant tout, ils le suivirent » / (364,647)

 Bonjour!

Jeudi 2 septembre 2021

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« Laissant tout, ils le suivirent » (Lc 5, 1-11)

Alléluia. Alléluia. 
« Venez à ma suite,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Alléluia. (Mt 4, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    la foule se pressait autour de Jésus
pour écouter la parole de Dieu,
tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
    Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ;
les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
    Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s’écarter un peu du rivage.
Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
    Quand il eut fini de parler,
il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez vos filets pour la pêche. »
    Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
    Et l’ayant fait,
ils capturèrent une telle quantité de poissons
que leurs filets allaient se déchirer.
    Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque
de venir les aider.
Ceux-ci vinrent,
et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu’elles enfonçaient.
    À cette vue,
Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant :
« Éloigne-toi de moi, Seigneur,
car je suis un homme pécheur. »
    En effet, un grand effroi l’avait saisi,
lui et tous ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
    et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon.
Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
    Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.

            – Acclamons la Parole de Dieu

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Commentaire...

La foule s’est à nouveau rassemblée autour de Jésus pour écouter sa parole, pour « écouter la Parole de Dieu », précise saint Luc qui nous aide à faire le parallèle entre l’être même de Jésus, le Verbe fait chair, et sa parole.

Jésus est tellement « pressé » par cette foule assoiffée d’une parole de vie qu’il sent la nécessité de prendre de la distance en montant dans une des barques qui appartient à Simon. On a vraiment l’impression que Jésus est oppressé, comme si la foule, dans une sorte d’instinct de survie, voulait mettre la main sur lui comme on saisit un morceau de nourriture pour se l’assimiler. Cela laisse d’ailleurs percevoir la détresse spirituelle de cette foule.

Mais on ne peut mettre la main sur la Parole divine. Tenter de se l’approprier d’une façon définitive serait faire fausse route. Car ce n’est que dans la mesure où on accepte de la recevoir à chaque instant d’un Autre qu’elle peut se montrer réellement efficace dans la barque de chacune de nos vies.

Le premier que rejoint ici cette Parole c’est Simon. Elle est montée dans sa barque et maintenant l’évangéliste va nous donner d’être témoin de son action.

« Avance au large et jette les filets pour prendre du poisson » ! La Parole de Dieu, dans un premier temps est toujours déconcertante. Elle nous bouleverse dans nos fausses certitudes : « Maître, nous avons peiné toute la nuit, sans rien prendre » et l’on pourrait rajouter que Simon connaissait bien son métier.

Pourtant, Simon va faire confiance et obéir. Voilà l’attitude d’accueil par excellence de la Parole divine : la confiance et l’obéissance dans une libre adhésion de foi. Car on n’obéit pas à la Parole de Dieu d’une façon servile. Voilà pourquoi Simon peut recevoir les paroles de Jésus comme un ordre : « sur ton ordre, je vais jeter les filets ».

En mettant ainsi toute sa foi dans les paroles du Maître et en leur obéissant, Simon va leur permettre de pouvoir manifester toute leur efficacité dans sa vie. Et le résultat ne se fait pas attendre : « ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient ».

Devant la grandeur de ce qui vient de s’accomplir sous ses yeux et devant celui qui en est à l’origine, Simon tombe à genoux dans une sorte d’effroi, converti, détourné du découragement de toute une nuit, détourné de sa faiblesse et de ses craintes et totalement tourné vers Celui par qui le Père lui révèle la surabondance du don de sa miséricorde.

La révélation du Dieu de miséricorde donne alors à Simon, à l’homme pécheur, une connaissance saisissante de son péché, de tout ce qui le détourne de l’accueil de ce don : « Seigneur éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur ».

Mais Jésus lui signifie aussitôt son pardon : « Sois sans crainte » et par un nouvel appel l’ouvre à une intimité et à une union plus grande avec lui au cœur même de la mission : « Désormais ce sont des hommes que tu prendras ».

Simon est dès lors invité à avancer en eau profonde, à entrer toujours plus profondément dans le mystère de la Parole de Jésus qui contient tout. La fécondité advient lorsqu’on se livre aux mains de Dieu comme un instrument, ce qui suppose de tout quitter et de se quitter soi-même : « alors, ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent ». L’appel de Dieu est pure initiative, il est la Parole du Don.

Seigneur, que ta Parole vienne nous rejoindre dans la barque de notre vie. Nous voulons aujourd’hui l’accueillir avec confiance et répondre à son appel. Cela nous dépasse, Seigneur. Mais parce que nous savons que la mission que tu nous confies procède de ton Amour toujours acquis, dans l’action de grâce, nous voulons nous y livrer de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force.


Abbé Philippe Link / Merci!

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«Dieu doit être la source de notre vie.

QU'est-ce qui va me rapprocher le plus de Dieu?

Aimer c'est vouloir le bien de l'autre.

Il faut vouloir notre propre bonheur.»


(Simon Lessard)

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Bonne journée!

Jean-Yves Fortin, diacre


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