lundi 20 septembre 2021

« Suis-moi. L’homme se leva et le suivit » / (365,967)

 Bonjour!

Mardi 21 septembre 2010

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« Suis-moi. L’homme se leva et le suivit » (Mt 9, 9-13)

Alléluia. Alléluia.
À toi, Dieu, notre louange !
Toi que les Apôtres glorifient,
nous t’acclamons : tu es Seigneur !
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus sortit de Capharnaüm
et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu,
assis à son bureau de collecteur d’impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
L’homme se leva et le suivit.

    Comme Jésus était à table à la maison,
voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
et beaucoup de pécheurs
vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
    Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples :
« Pourquoi votre maître mange-t-il
avec les publicains et les pécheurs ? »
    Jésus, qui avait entendu, déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
    Allez apprendre ce que signifie :
Je veux la miséricorde, non le sacrifice.
En effet, je ne suis pas venu appeler des justes,
mais des pécheurs. »

     – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Aujourd’hui Jésus passe et nous appelle (cf. Mt 9,9) :
«Suis-moi» (Mt 9,9).

L’Évangile de Matthieu s’accomplit pour nous aujourd’hui 
dans un nouvel appel.
Et où Jésus vient-il trouver Matthieu ?
Matthieu était-il en prière profonde à la synagogue ou bien en train d’accomplir de grandes œuvres de bienfaisance ?
Non ! Jésus vient à lui alors qu’il a les mains dans le sac.
Il le rencontre au lieu de sa misère, de sa cupidité et de ses fraudes. C’est ce qu’a admirablement montré le grand peintre Il Caravaggio 
en représentant Matthieu 
assis dans une sorte de sous-sol blafard
où règnent le trafic et la corruption.
Et c’est bien là que Jésus le rejoint,
c’est là que Jésus nous rejoint :
«Suis-moi !»

Que faisons-nous ?
Jésus nous appelle.
Il nous choisit et nous appelle.
Que choisis-tu ?
Rester assis, faire le sourd, et continuer nos trafics
et nos affaires cachées ou bien nous lever,
accepter d’être aimés et choisis dans notre misère
et suivre Jésus.
Aller là où il y ira,
jusqu’au bout, 
jusqu’au Ciel, 
jusqu’à la communion de bonheur que sa croix glorieuse ouvre pour nous ?
Que choisis-tu ?

L’Évangile de ce jour ne s’arrête pas là :
il nous mène à poser un autre choix.
Après la scène de l’appel où jaillit la Parole,
il y a la scène du repas, du banquet, de la table.
Et là aussi, il va falloir choisir,
choisir entre deux camps.
 D’un côté, il y a la table de Jésus.
C’est la table du pardon, la table de la miséricorde, la table du Salut.
Et il y a une place pour toi,
une place toute prête.
Mais en t’approchant tu te rends compte
de qui seront tes voisins de table :
beaucoup de publicains et de pécheurs (cf Mt 9,11).
Il me faut m’asseoir entre ma belle-mère qui me fait souffrir depuis plus de 30 ans bien plus que tous les collecteurs d’impôts du monde ;
et ce truand bien connu aux mœurs scandaleuses
à côté de qui pour rien au monde je voudrais être photographié !
C’est la table de Jésus.

De l’autre côté, il y a les «saints»,
 c’est-à-dire ceux qui se regardent comme tels. 
Ce sont des pharisiens, littéralement des «séparés» ;
ils restent debout, regardent à distance
et interrogent les disciples :
«Pourquoi votre Maître mange-t-il 
avec les publicains et les pécheurs ?» (Mt 9,11).
 Ce sont les fils de Jonas
qui était incapable d’accepter la miséricorde de Dieu.
Leur colère est celle du fils aîné de la parabole,
scandalisé devant l’amour immérité dont le Père enveloppe son fils.

Et nous, de quel côté irons-nous ?
Sommes-nous prêts à sacrifier nos mérites et notre volonté de puissance pour nous asseoir à la table du pardon ?
Cette table est celle de la gratuité de l’amour,
celle de l’impuissance partagée,
celle de la tendresse débordée de Dieu.

Que vais-je faire pour toi ? nous dit le Seigneur. Je vais te chercher.
Je viens te chercher
comme le bon berger, sa brebis perdue,
comme la femme, sa drachme perdue,
comme le père, son fils aîné perdu. L’Amour est dévoilé.
Les plus grands pharisiens peuvent 
devenir les plus grands saints.
C’est Paul et tant d’autres.
Les publicains aussi peuvent devenir de grands saints : 
c’est Zachée, Mathieu et tant d’autres.

Aujourd’hui, voulons-nous suivre Jésus ?
Et nous asseoir à sa table ?


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 


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