lundi 12 décembre 2022

« Jean est venu : les publicains et les prostituées ont cru à sa parole » / (394,848)

Bonjour!

Mardi 13 décembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Jean est venu : les publicains et les prostituées ont cru à sa parole » (Mt 21, 28-32)

Alléluia, Alléluia. Viens, Seigneur, ne tarde plus, délivre ton peuple de ses fautes ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens :
« Quel est votre avis ?
Un homme avait deux fils.
Il vint trouver le premier et lui dit :
“Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.”
Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.”
Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla.
Puis le père alla trouver le second
et lui parla de la même manière.
Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !”
et il n’y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
Ils lui répondent :
« Le premier. »
Jésus leur dit :
« Amen, je vous le déclare :
les publicains et les prostituées
vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice,
et vous n’avez pas cru à sa parole ;
mais les publicains et les prostituées y ont cru.
Tandis que vous, après avoir vu cela,
vous ne vous êtes même pas repentis plus tard
pour croire à sa parole. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Lequel des deux a fait la volonté du père ? » La réponse à l’alternative posée par Jésus est claire. C’est l’obéissance en acte et non en parole qui manifeste notre communion de volonté avec notre Père céleste. Cette obéissance procède d’un cœur filial qui s’est laissé interpellé par la Parole du Père et qui humblement et pauvrement a commencé à cheminer sur un chemin de conversion.

L’interpellation d’aujourd’hui porte donc sur les fondements de nos actes. Il ne suffit pas de dire, ni même d’être convaincus, que nous conformons notre vie aux préceptes divins. Cela, nous l’avons en commun avec les personnes que Jésus interpelle sèchement.

Comment discerner ? Quel exemple prendre pour être assuré de dépasser l’illusion ou les stratagèmes de notre volonté propre ? En regardant sur notre frère aîné. Jésus est en effet l’exemplaire unique, le modèle de l’obéissance filiale, celle qui se dit infailliblement en actes conformes à la volonté du Père. Voilà le repère fiable plus que tous les exercices de casuistique. Suspendre le cours des discernements complexes et intérieurs pour contempler le modèle que le Père nous donne. En gardant les yeux fixés sur le Christ, l’obéissance n’est plus un difficile exercice de recul par rapport à ses aspirations profondes, elle devient un dynamisme vital et communautaire. Nous ne sommes plus seuls devant un ordre difficile, nous sommes avec lui en route vers le même but : travailler à sa vigne de la façon qui lui plaît, revenir promptement à la maison du Père.

C’est cela en effet qui fait que l’acte du fils est bon. Il ne va pas à la vigne par intérêt, il n’a d’autre motivation que respecter de la parole de son père. Ce sont là les premiers mots de l’amour filial. L’amour de son père lui a donc fait faire les premiers pas d’un chemin de croissance, d’une sincère conversion.

Pour nous faciliter ce radical retournement de notre façon de penser et d’agir, le Fils se donne à notre contemplation en se faisant enfant. Il attire ainsi plus spontanément le regard. Il montre qu’il ne vient pas en donneur de leçons mais en mendiant de votre amour, car l’obéissance n’existe que dans l’amour. Il n’y a pas plus de rapport de force dans le Royaume qu’entre cet enfant et nous. Uniquement la rencontre personnelle et bouleversante, « convertissante », avec celui par qui nous vient la grâce du salut.

Durant ce temps de l’Avent, nous sommes invités à faire la vérité sur notre relation à Dieu, en laissant sa Parole vivante descendre au plus profond de notre cœur pour nous purifier de toute hypocrisie : « Je rendrai pures les lèvres des peuples pour que tous invoquent le nom du Seigneur et, d’un même geste, le servent ». (1ère lect.). Si nous acceptons de vivre cette expérience, nous verrons notre relation de filiation avec notre Père renouvelée et fortifiée et nous connaîtrons encore plus profondément la joie d’appartenir à ce « peuple des petits et des pauvres qui ont pour refuge le nom du Seigneur et le servent d’un seul cœur » (1ère lect.).


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Lorsque le péché est dans l’homme, celui-ci ne peut plus contempler Dieu. Mais tu peux guérir, si tu le veux. La foi et la crainte de Dieu doivent avoir la préférence absolue dans ton cœur » (Saint Théophile d’Antioche)

  • « Lorsque nous serons capables de dire au Seigneur : - “Seigneur, ceux-ci sont mes péchés, non pas ceux de celui-ci ou de celui-là…...ceux-ci sont les miens ! ; prends-les sur toi”; alors nous serons ce beau peuple qui fait confiance au nom du Seigneur » (François)

  • « Jésus a scandalisé les Pharisiens en mangeant avec les publicains et les pécheurs aussi familièrement qu’avec eux-mêmes. Contre ceux d’entre eux ‘qui se flattaient d’être des justes et n’avaient que mépris pour les autres’ (Lc 18,9), Jésus a affirmé : ‘Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs au repentir’ (Lc 5,32). Il est allé plus loin en proclamant face aux Pharisiens que, le péché étant universel, ceux qui prétendent ne pas avoir besoin de salut s’aveuglent sur eux-mêmes » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 588)

  Qu'est-ce que Jésus a vraiment apporté ? 

Jésus a apporté Dieu ! ” 

(Pape Émérite Benoît XVI)

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Bonne journée!

Jean-Yves 

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