dimanche 11 décembre 2022

« Le baptême de Jean, d’où venait-il ? » / Fête de Notre-Dame de la Guadalupe... / (394,809)

Bonjour!

Lundi 12 décembre 2022



Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

ÉVANGILE

« Le baptême de Jean, d’où venait-il ? » (Mt 21, 23-27)

Alléluia, Alléluia. Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut. Alléluia. (Ps 84, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus était entré dans le Temple,
et, pendant qu’il enseignait,
les grands prêtres et les anciens du peuple
s’approchèrent de lui et demandèrent :
« Par quelle autorité fais-tu cela,
et qui t’a donné cette autorité ? »
Jésus leur répliqua :
« À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ;
et si vous me répondez,
je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela :
Le baptême de Jean, d’où venait-il ?
du ciel ou des hommes ? »
Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement :
« Si nous disons : “Du ciel”,
il va nous dire :
“Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?”
Si nous disons : “Des hommes”,
nous devons redouter la foule,
car tous tiennent Jean pour un prophète. »
Ils répondirent donc à Jésus :
« Nous ne savons pas ! »
Il leur dit à son tour :
« Moi, je ne vous dis pas non plus
par quelle autorité je fais cela.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Libérez la parole ! » Cette revendication est légitime, et souvent justifiée. Pourtant, dans cet évangile où on demande à Jésus de quelle autorité il parle, autrement dit à quelle parole il se réfère pour donner son enseignement, il s’agit plutôt de « libérer notre écoute ».

La question qui est posée à Jésus vient du contexte pharisien qui est le sien. La tradition juive veut que l’on ne dise rien de soi avant de s’être référé à ses maîtres. La nouveauté ne peut jaillir que dans la tradition reçue et transmise. Or Jésus est le seul rabbi qui ne commence pas ses enseignements par les références habituelles aux maîtres, lesquelles assurent que l’autorité de l’enseignement prononcé vient de Moïse lui-même, premier maillon de la chaîne. Jésus semble ainsi parler de lui-même, de sa propre autorité. Cela ne manque pas de choquer.

La réponse que leur fait Jésus n’est cependant ni une échappatoire ni un chantage. En se référant à la personne de Jean, qui lui aussi enseignait, il pose la question de l’origine commune de tous les enseignements. Si toute autorité vient de Moïse par les maîtres, il ne faut pas oublier que c’est de Dieu que viennent les Dix Paroles qui ont été remises à Moïse. La véritable autorité vient de ces Paroles Divines.

En outre, la référence aux maîtres n’est pas seulement un gage de vérité, elle est de l’ordre du témoignage : c’est sur la simple parole d’un rabbi qu’on a accès à celle de ses maîtres. C’est pourquoi Jésus évoque le baptême de Jean : le Baptiste a eu un rôle déterminant dans la reconnaissance de celui qui devait venir en acceptant d’être son témoin. Jean est un témoin plus qu’un porte-parole.

Mais pour reconnaître que la parole d’un prophète est inspirée, il faut l’être soi-même. La foule l’a compris et reconnu. Les grands prêtres et les anciens, eux, tiennent la vérité captive, ils ne témoignent pas, bien qu’ils se réfèrent à leurs maîtres. Ce qu’ils cherchent, ce n’est pas l’avènement de la vérité, mais la préservation de leur pouvoir. Pour cela ils se montrent prêts à taire la vérité, à ensevelir la parole dans le mutisme.

Ainsi cet Évangile nous rejoint-il dans notre marche vers Noël. Pour faire advenir la Parole, le Verbe éternel, dans nos vies, il nous faut en premier lieu renoncer à tenir captive toute vérité qui ne sert pas nos projets. Inutile de se revendiquer de Jésus si nous ne nous disposons pas à l’accueillir tel qu’il se donne, sans rien ajouter, sans rien retrancher.

En cela, suivre l’exemple du Baptiste est un repère fiable. Il a choisi la voie de l’écoute qui permet l’accueil de l’Esprit, il a choisi la voie de l’humilité qui est oubli de soi, il a accepté de reconnaître le Messie tel qu’il s’est présenté et non tel qu’il l’a rêvé. C’est ainsi qu’il a acquis l’autorité des témoins de l’évangile, c’est ainsi que sa voix a rompu le silence du désert et a proclamé le salut du monde.


Abbé Philippe Link // Merci!

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Et c'est aujourd'hui la fête de Notre-Dame de la Guadalupe...

Texte de l'Évangile (Lc 1,39-48): En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte: «Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur».

Marie dit alors: «Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante; désormais tous les âges me diront bienheureuse».

«Toutes les générations m'appelleront la bienheureuse»

Abbé Antoni CAROL i Hostench(Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, le Mexique célèbre solennellement Notre Dame de Guadalupe, vénérée comme la Reine du peuple mexicain. Toute l'Amérique elle aussi la fête comme sa Patronne. Mais plus encore : le monde entier se réjouit de cette fête de notre Mère. Ce n'est pas en vain que le Saint Esprit lui a inspiré ces paroles : "Toutes les générations m'appelleront la bienheureuse" (Lc 1,48).

Toutes les générations et venues du monde entier ! Cela paraît exagéré ? Et bien ce n'est pas le cas. Demandons-nous par exemple : combien de fois aujourd'hui-même allons-nous répéter dans le monde entier "tu es bénie entre toutes les femmes" ? Des millions et des millions de fois. En une seule journée ! Et c'est pareil tous les jours ! Bref, le Saint Esprit ne s'est pas trompé.

Sainte Marie est un cas unique : il n'y a aucune autre personne dont on se souvient autant dans toutes les parties du monde. C'est un "cas unique" comme l'est aussi son Fils Jésus, car "il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés"
(Actes 4,12).

De plus, en ce qui concerne la Vierge il y a un autre fait impressionnant : Elle est vénérée dans tant de régions et de communes différentes du monde et, en même temps, elle est souvent représentée selon la physionomie et les traits propres à chaque lieu. Il en est ainsi parce que Marie est la Mère de tous et, logiquement, chacun, chaque peuple la représente à sa propre image. Les enfants ressemblent physiquement à leur Mère ! C'est pour cela qu'au Mexique nous pouvons la contempler brune et avec des traits métis. Ce n'était pas non plus un hasard si Marie parlait à Juan Diego en langue aztèque.

Mais essayons de lui ressembler, surtout, de manière spirituelle. La Vierge de Guadalupe reflète dans ses yeux son cher petit enfant Juan Diego. Notre Mère nous regarde ! Nous avons une bien grande responsabilité ! Mère, je voudrais que dans tes yeux se reflètent seulement des bonnes choses, comme la piété, l'humilité et l'obéissance de saint Juan Diego… et les fleurs que tu lui as données et qui te plaisent tant…

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Bonne journée!

Jean-Yves 


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