lundi 19 décembre 2022

« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » / (395,455)

Bonjour!

Mardi 20 décembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38)

Alléluia, Alléluia.
Viens, Clé de David !
Toi qui ouvres les portes du Royaume,
arrache à leur prison
les captifs des ténèbres.
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    Au sixième mois d’Élisabeth,
l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille vierge,
accordée en mariage à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
    L’ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
    À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
    L’ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
    Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
    Il sera grand,
il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David son père ;
    il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n’aura pas de fin. »
    Marie dit à l’ange :
« Comment cela va-t-il se faire,
puisque je ne connais pas d’homme ? »
    L’ange lui répondit :
« L’Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre ;
c’est pourquoi celui qui va naître sera saint,
il sera appelé Fils de Dieu.
    Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente,
a conçu, elle aussi, un fils
et en est à son sixième mois,
alors qu’on l’appelait la femme stérile.
    Car rien n’est impossible à Dieu. »
    Marie dit alors :
« Voici la servante du Seigneur ;
que tout m’advienne selon ta parole. »

Alors l’ange la quitta.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Le récit de l’Annonciation nous ramène au moment fondateur de la mystérieuse condescendance de Dieu : le Très-Haut se fait le Très-Bas, il vient habiter notre terre, partager notre vie, nos souffrances et notre mort, pour nous élever jusqu’à lui.

« Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme pour que tu le prennes en considération ? Tu l’as un moment abaissé au-dessous des anges. Tu l’as couronné de gloire et d’honneur » (He 2, 6-7). Ce mystère de grâce, « que l’œil n’a pas vu, que l’oreille n’a pas entendu, qui n’est pas monté au cœur de l’homme, Dieu l’a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Co 2, 9). Il nous donne lui-même le signe de sa venue : « Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera l’Emmanuel, c’est-à-dire “Dieu avec nous” » (1ère lect.).

Tout vient de Dieu, mais Dieu ne vient pas en intrus : il sollicite la liberté de ses enfants, qu’il ne sauve pas malgré eux. Le « oui » que Marie prononce en notre nom à tous, est indispensable pour que Dieu puisse planter sa tente parmi nous et accomplir son œuvre de salut.

Marie se trouve ainsi à l’articulation de ce mystérieux échange dans lequel Dieu se fait homme afin que l’homme puisse participer à sa divinité. Mère de la Tête, il convenait qu’elle le soit aussi du Corps tout entier : celle qui dans l’Esprit enfanta le Verbe à la vie naturelle, est présente à la Pentecôte lors de la naissance de l’Église ; et c’est encore elle qui enfante chacun de nous à la vie divine dans ce même Esprit.

Marie, toi qui dans la nuée de l’Esprit accueillis le Verbe éternel en ton sein virginal, répand sur nous la surabondance de tes bénédictions ; et aide-nous à devenir assez humbles pour consentir comme toi à la volonté du Père.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Grâce à son obéissance elle gagna son propre salut et celui de tout le genre humain » (Saint Irénée)

  • « Marie est la servante docile de la Parole divine. Il y avait des raisons d’avoir peur, car porter sur soi le poids du monde, être la mère du Roi de l’univers, était supérieur aux forces d’un être humain. C’est pour cela que l’Archange lui répéta le si classique “N’aie pas peur” des Ecritures. » (Benoît XVI)

  • « L’ange Gabriel au moment de l’Annonciation la salue comme ‘pleine de grâce’. En effet, pour pouvoir donner l’assentiment libre de sa foi à l’annonce de sa vocation, il fallait qu’elle soit toute portée par la grâce de Dieu » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 490)

Bonne journée!

Jean-Yves 


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