Avent 2009: L'espace où mûrit notre attente...

Photo: Un berger en Palestine

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(Marc m'a donné la permission de publier son très beau texte... Merci!)

L’ESPACE OÙ MÛRIT NOTRE ATTENTE

(Hymne, Liturgie des Heures)

Quelle ville pourrait s’enorgueillir d’être l’hôtesse de ta venue,
Car, même si l’histoire a reconnu ta terre d’accueil en Bethléem,
Cette dernière t’a aussi ignoré, t’interdisant l’accès à ses refuges?


Alors que les puissants tremblaient et intriguaient contre toi,
D’humbles bergers et des sages venus d’Orient t’adoraient;
Des pieux, comme Zacharie et Syméon, croyaient, t’honoraient!


Il y a tant d’endroits qui résonnent toujours du son de ta voix;
D’une simple maison de pêcheur au rivage de ta prédication,
Du Temple, du puits de Samarie et des routes de Galilée
À la montagne et au désert où tu prias et rencontras le Père,
Ces lieux saints, que nous connaissons sans les avoir vus,
Scellèrent en eux l’empreinte de ton visage et de ton pas.


Pour nous, aujourd’hui, les Écritures ont-elles encore cours?
Éloignés de ton siècle, de la Judée, de ces lieux bibliques,
Que nous reste-t-il des prophètes, de ces promesses divines
Qui nous semblent déjà réalisées, lointaines, hors de notre temps?


Si nous ne vivons pas en ces lieux qui ont bercé ton passage,
Si le temps qui respira ta présence a pris tellement d’âge
Que nous avons peine à y percevoir son souffle perpétuel,
Ne nous désolons pas, mais levons-nous et réjouissons-nous!
Il nous reste un cœur brûlant comme l’âtre d’une auberge;
Il nous reste un intérieur vibrant de ferveur et d’espérance;
Il nous reste notre temps, cet aujourd’hui qui est aussi le tien
Et qui réserve à notre foi cet espace où mûrit notre attente.
(Marc Benoît     -         marc.benoit@cgocable.ca)

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