samedi 2 mai 2020

« Je suis la porte des brebis » (Jn 10, 1-10) / Dimanche des vocations... / (317,788)

Bonjour!
Dimanche 3 mai 2020



Voici la Parole de Dieu de ce 4e dimanche de Pâques (A)

ÉVANGILE

« Je suis la porte des brebis » (Jn 10, 1-10)
Alléluia. Alléluia.

Je suis le bon Pasteur, dit le Seigneur ;

je connais mes brebis

et mes brebis me connaissent.

Alléluia. (Jn 10, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus déclara :

    « Amen, amen, je vous le dis :

celui qui entre dans l’enclos des brebis

sans passer par la porte,

mais qui escalade par un autre endroit,
celui-là est un voleur et un bandit.
    Celui qui entre par la porte,
c’est le pasteur, le berger des brebis.
    Le portier lui ouvre,
et les brebis écoutent sa voix.
Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom,
et il les fait sortir.
    Quand il a poussé dehors toutes les siennes,
il marche à leur tête,
et les brebis le suivent,
car elles connaissent sa voix.
    Jamais elles ne suivront un étranger,
mais elles s’enfuiront loin de lui,
car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

    Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens,

mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.

C’est pourquoi Jésus reprit la parole :

« Amen, amen, je vous le dis :

Moi, je suis la porte des brebis.
    Tous ceux qui sont venus avant moi
sont des voleurs et des bandits ;
mais les brebis ne les ont pas écoutés.
    Moi, je suis la porte.
Si quelqu’un entre en passant par moi,
il sera sauvé ;
il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr.
Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.
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   Commentaire...
La voix du bon berger, la voix du Christ, nous fait sortiren nous ouvrant une porte, nous dit l’Évangile (Jn 10,1-3).
Elle nous fait sortir de nous-mêmes, en nous ouvrant une porte toute nouvelle sur l’avenir, un chemin possible, peut-être, et souvent inattendu !
C’est cela que nous appelons « vocation ». La vocation n’est pas un chemin tracé d’avance, automatiquement, et qu’il faudrait trouver comme la réponse à une grande devinette !
Notre vie n’est pas un jeu de piste et Dieu ne nous envoie pas des signes comme les indices d’une charade qu’il faudrait trouver en réfléchissant bien.
Non ! Dieu ne joue pas avec nous ! Mais Dieu, parce qu’il est Dieu, crée le possible. Il ouvre toujours une porte. 
Dieu crée le possible, et la vocation c’est cette porte nouvelle qui s’ouvre souvent inattendue à partir de la rencontre personnelle avec le Christ.
C’est ce lien entre la voix et la vocation qui est important, ce lien entre la rencontre personnelle et la nouvelle possibilité qui s’ouvre.
Le Bon Berger nous nomme, et en nous nommant il nous fait sortiril ouvre une porte (Jn 10,2).
Une lumière nouvelle passe par cette ouverture, et cette lumière, traversant en quelque sorte l’embrasure de la porte, dessine soudain un chemin à travers toute notre vie, un chemin de lumière, si bien qu’on a l’impression, que tout converge naturellement vers cette porte.
Dieu vient d’ouvrir une possibilité nouvelle et cela illumine par le fait même tout notre passé, l’éclaire d’une lumière qui est à la fois inattendue et cohérente.
Ce n’est pas un projet que j’ai construit par moi-même et argumenté avec mon cerveau, c’est un chemin qui m’attire d’une façon simple, surnaturel et naturel à la fois, sans que je puisse l’expliquer totalement, mais je sais que ce nouveau désir de vivre, et de « vivre en abondance » (Jn 10,10), vient de la rencontre avec le Christ, qu’il vient de ces moments où, au fond de mon cœur, il a prononcé mon nom, ces moments où j’ai compris que j’étais une personne unique à ses yeux.
Cela conduit des jeunes à envisager la vie religieuse ou sacerdotale ou le mariage comme une possibilité, comme une porte vraiment qui s’ouvre.
Et quand cette porte s’ouvre, dans une vie, beaucoup de lumière entre, et trace un chemin qui donne une joie profonde.
Mais il faudra vérifier, et c’est un dernier point sur lequel l’Évangile nous éclaire, il faudra vérifier si ce désir, peut-être cette question, vient bien du dialogue avec le Christ, s’il y a bien ce lien entre la voix reconnue et la vocation possible.
Car il peut y avoir en nous d’autres voix intérieures, les voix des mercenaires qui ne sont pas celle du vrai berger.
Ces voix peuvent imiter celle du berger, mais elle n’est pas celle du berger.
Ces voix nous séduisent, nous qui cherchons un sens à notre vie. Nous le cherchons de toutes les façons possibles, et nous nous perdons souvent à chercher un bonheur sans Dieu.
Nous avons parfois l’orgueil de croire que nous pouvons être heureux sans Dieu, et nous nous laissons séduire par le chant des sirènes du monde, au lieu d’écouter la douce voix de notre Seigneur.
C’est de l’ordre du combat spirituel.
Demandons cette grâce au Seigneur : qu’il nous donne de n’écouter que lui, sûr qu’il est notre bon pasteur, qui nous conduit « sur des prés d’herbe fraîche où il nous fait reposer ».
Le pape François, évoquant la pastorale des vocations disait : « quand nous accueillons le Christ, nous vivons une rencontre décisive qui met la lumière dans notre existence, nous sort de l’étroitesse de notre petit monde et nous fait devenir des disciples amoureux du maître ».
En ce dimanche du bon pasteur, nous sommes unis à toute l’Église qui prie particulièrement pour que le Seigneur suscite des vocations.
Seigneur, nous savons que tu appelles aujourd’hui les jeunes à te suivre dans le sacerdoce, la vie consacrée ou le mariage.
En ce dimanche du Bon Pasteur, nous te prions de donner à notre Église les vocations dont elle a besoin.
Suscite une réponse généreuse dans le cœur de ceux et celles que tu appelles et donnes à nos communautés d’être des lieux d’appel, de discernement et d’accompagnement.

Abbé Philippe Link Merci!

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J'ajoute ici la réflexion de l'abbé Michel Talbot, 
Curé de l'Unité missionnaire de l'Ouest du Diocèse de Sainte-Anne
 (Région de Montmagny) 

Reconnaissance vocale (Jean 10, 1-10)
Tous ceux et celles qui possèdent un animal de compagnie, un chat ou un chien, ont sans doute déjà observé que l’animal sait facilement reconnaître la voix de son maître quand il lui parle. C’est le cas de mon chat qui, lorsque je change ma voix, me regarde d’une drôle de manière, comme pour vérifier si c’est bien moi qui lui parle. Jésus avait sans doute observé la même chose puisqu'il dit que les brebis écoutent la voix du pasteur et elles « le suivent car elles reconnaissent sa voix (…) elles ne reconnaissent pas la voix des étrangers ». Autrement dit, les brebis ne se trompent pas et suivent le bon pasteur, car elles savent reconnaître le son de sa voix.
Alors que l'animal reconnaît facilement la voix de son maître, est-ce notre cas quand le Seigneur nous parle? Sait-on reconnaître la voix de Jésus parmi toutes celles que nous entendons? Pour y arriver, il faut au préalable s’habituer à l’entendre. Si on ne l’entend que très rarement, le risque est élevé de se tromper quand d’autres prennent la parole. Mais quand la relation est bien établie avec Jésus et qu’elle devient étroite et quotidienne, on ne peut se tromper en entendant sa voix. On peut alors percevoir ce qui est vrai, pertinent et essentiel. Pour cela, il faut écouter la parole de Dieu régulièrement, s'en imprégner, s'y attacher. La reconnaissance de la voix de Jésus est une affaire d’écoute assidue et d’attention aimante.
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Jésus est notre Bon Berger D.P. - ALLIANCES - DELIVRANCES

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En ce dimanche, prions pour les vocations.
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Prière à Marie


Ô Mère de tendresse, Mère du Rédempteur ! Porte qui nous ouvre le Ciel, Étoile qui brille sur nous, ô Marie, prie pour nous !

Viens au secours de ce Peuple qui tombe, et qui cherche à se relever.
Toi qui as donné la vie au Dieu saint qui t’a créée.


Toi qui demeures toujours vierge, lorsque tu accueilles la parole de l’ange Gabriel, prends pitié de nous pécheurs.

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«L'essentiel de l'amour n'est pas de faire quelque chose pour l'autre
 mais d'être là pour l'autre.»
(Michel Quoist)
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«Le regard contemplatif est un regard du "cœur", éclairé par la foi.
 Par son baptême tout chrétien est devenu apte à contempler Dieu 
et à déceler Sa présence dans la vie 
au-delà des apparences sensibles.»
(Michel Quoist)
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«Prier veut dire: me laisser aimer de Dieu; 
c'est me laisser transformer par son amour.»
(André Daigneault)
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«Un jour à la fois, dans la foi.»
(Une dame de 104 ans)
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Bon dimanche!
Jean-Yves

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