mercredi 6 mai 2020

« Si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même » / (318,929)

Bonjour!
Jeudi 7 mai 2020
Voici la Parole de Dieu de ce jour...


«Dieu, fais-nous revenir,
Que ton visage s'éclaire et nous serons sauvés,»
(Psaume du jour)
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ÉVANGILE

« Si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même » (Jn 13, 16-20)
Alléluia. Alléluia.

Jésus Christ, témoin fidèle,
premier-né d’entre les morts,
tu nous aimes, et par ton sang
tu nous délivres du péché.
Alléluia. (cf. Ap 1, 5ab)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Après avoir lavé les pieds de ses disciples,

Jésus parla ainsi :
« Amen, amen, je vous le dis :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître,
ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.
Sachant cela, heureux êtes-vous,
si vous le faites.
Ce n’est pas de vous tous que je parle.
Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis,
mais il faut que s’accomplisse l’Écriture :
Celui qui mange le pain avec moi
m’a frappé du talon.
Je vous dis ces choses dès maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez que moi, JE SUIS.
Amen, amen, je vous le dis :
si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ;
et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Nous revenons durant le temps pascal sur l’épisode du lavement des pieds que nous avons médité le soir du Jeudi Saint.
Jésus avait ponctué cette action par ces paroles : « Si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous » (Jn 13, 14-15). La suite des événements nous a permis de mieux comprendre ce que Notre-Seigneur accomplit pour nous, et dès lors ce que nous sommes supposés faire à notre tour : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13).
Tel est l’exemple que Jésus nous a donné, lui le Maître, pour que nous, ses serviteurs, nous fassions de même.
Le parallélisme entre les deux membres du premier verset de l’Evangile de ce jour, nous invite à approfondir notre réflexion : la première partie – « le serviteur n’est pas plus grand que son maître » – nous concerne ; mais la seconde – « le messager n’est pas plus grand que celui qui l’envoie » – désigne avant tout Jésus ; car c’est bien lui l’Envoyé du Père.
On comprend mieux dès lors la conclusion : « Si vous savez cela, heureux êtes-vous, pourvu que vous le mettiez en pratique ».
Si le serviteur accepte de partager le sort du messager divin, il participera aussi à son bonheur en tant que fils adoptif et cohéritier du Royaume.
Même le comportement de ceux qui refusent de croire concourt encore à la réalisation du dessein de Dieu, car « personne ne peut rien arracher de la main du Père » (Jn 10, 30).
En trahissant son Maître, Judas réalise la prophétie annonçant que c’était un commensal du Messie qui chercherait à le faire tomber.
Notre-Seigneur interprète lui-même sa trahison afin que ses disciples ne soient pas troublés par sa Passion : « Nul ne me prend ma vie, mais c’est moi qui la donne.
J’ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre » (Jn 10, 18), ce qui est un pouvoir proprement divin.
C’est par sa résurrection que Jésus nous « prouve » sa divinité : « lorsque ces choses arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS ».
Jésus avait précédemment affirmé : « Le Père et moi nous sommes un ». Le Père et le Fils partagent la même vie divine, et veulent nous en faire don : en prenant chair de notre chair, c’est en effet toute l’humanité que le Verbe vivifie de l’intérieur.
Dès lors, si recevoir Jésus c’est recevoir celui qui l’envoie, c’est-à-dire le Père, alors nous aussi nous pouvons affronter paisiblement la mort ; car de même que le Père a ressuscité son Fils unique descendu dans notre mort, ainsi ressuscitera-t-il tous ceux que Jésus a récapitulé en lui et qui lui sont unis par la foi.
Ceci vaut non seulement pour la mort physique au terme de notre séjour terrestre, mais aussi pour toutes les morts quotidiennes que nous avons à traverser ; toutes ces souffrances, humiliations, voire même trahisons que notre entourage nous réserve.
Rien de cela n’échappe à la sollicitude du Père, et de même qu’il a su tirer avantage de la trahison de Judas, ainsi fera-t-il concourir au bien, tout ce qui arrive à ceux qui l’aime en son Fils Jésus-Christ.
Une telle certitude devrait nous affranchir de biens des peurs, et nous donner accès à la vraie liberté des fils de Dieu, car « si [par le baptême] nous sommes déjà en communion avec le Christ par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne » (Rm 6, 5).
Seigneur apprends-nous à vivre de la foi ; c’est-à-dire à interpréter notre vie à la lumière de la mort-résurrection de ton Fils en qui nous sommes invités à reconnaître notre propre Pâque.
Donne-nous de croire que « nous sommes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus-Christ » (Rm 6, 11).
Libérés de toute peur, puissions-nous avancer résolument sur le chemin de la sainteté qui aboutit à la vie éternelle (cf. Rm 6, 23), conformément à ton désir sur nous.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!
Jean-Yves 

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