samedi 3 septembre 2011

- ... Comme un feu dévorant...

Bonjour!
Suite aux lectures bibliques proposées pour les Eucharisties du dimanche, Marc Benoît envoie assez régulièrement à ses correspondants et correspondantes des textes poétiques qu'il écrit. Voici le dernier envoi et le message qui l'accompagnait. Merci Marc de me donner l'autorisation de publier ce cernier message. Jean-Yves
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"Bonjour à vous toutes et tous,

Régulièrement, lors de la Liturgie de la Parole de la messe dominicale, il y a toujours une citation de l’Ancien ou du Nouveau Testament qui m’interpelle. Dimanche dernier, ce fut le prophète Jérémie qui me saisit par cette affirmation en titre de mon texte. J’ai bien essayé de l’ignorer pendant quelques jours, mais elle revenait constamment à la charge.


Je vous l’envoie pour que, vous aussi, vous puissiez la méditer et la prier.
Bonne fin de semaine de la fête du travail,
Sincères amitiés,
Marc"
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… MAIS C’EST EN MON COEUR COMME UN FEU DÉVORANT…
(Jérémie 20,9)


J’admire la persévérance des apôtres à te suivre, Seigneur,
Même s’ils étaient loin de tout saisir de tes paraboles.
Inlassablement, ils ont arpenté la Galilée et ses frontières,
Obéissant à ta volonté d’accueillir, de servir et d’aimer.


Tant de fois, j’ai trop hésité en soupesant le geste à poser!
Tant de fois, je me suis assis en disant : « Je m’arrête ici! »,
Tant de fois, j’ai cessé de calquer ma route sur la tienne!
Je t’avoue ne pas avoir la même constance que tes disciples!
…mais c’est en mon coeur comme un feu dévorant…
Ce feu, c’est cet appel au don de soi, au service et à la mission.
Par lui, paisiblement, je retrouve toujours l’allure de tes sentiers.



Tes enseignements contiennent tant de préceptes qui me secouent
Et je m’évertue parfois à chercher des moyens de m’en exempter.
Peureux comme le fut Pierre, je ne te suis pas des plus fidèles
Et mon cœur est tapissé d’hésitations à croire, comme Thomas!
… mais c’est en mon coeur comme un feu dévorant…
Cette Parole déposée que je possède par la science de l’Esprit
Et que je dois partager comme une nourriture et une lumière!


J’aurais pu laisser à certains le soin de guider et d’enseigner,
J’aurais pu confier à d’autres la mission de guérir et de bénir,
J’aurais pu me contenter de me retirer au désert pour te prier
… mais c’est en mon cœur comme un feu dévorant…
Ce désir d’affronter les embûches, d’aplanir les obstacles
Pour tracer une route qui ressemblerait à toi, le Chemin.


Sans ressentir le désespoir de ton prophète sous Sédécias,
Seigneur, je m’épuise moi aussi à contenir ce feu dévorant,
Mais, prisonnier de mon être intérieur, je n’y arrive pas.
Maître, à défaut de m’en libérer, fais qu’il me nourrisse!


Marc Benoît                            marc.benoit@cgocable.ca

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