vendredi 24 avril 2020

Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.(317,086)

Bonjour!
Samedi 25 avril 2020



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

PSAUME

(Ps 88, 2-3, 6-7, 16-17)
R/ Ton amour, Seigneur,

sans fin je le chante !
ou : Alléluia. (Ps 88, 2a)

L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
ta fidélité est plus stable que les cieux.

Que les cieux rendent grâce pour ta merveille, Seigneur,
et l’assemblée des saints, pour ta fidélité.
Qui donc, là-haut, est comparable au Seigneur ?
Qui d’entre les dieux est semblable au Seigneur ?

Heureux le peuple qui connaît l’ovation !
Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;
tout le jour, à ton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.
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ÉVANGILE

« Proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16, 15-20)
Alléluia. Alléluia.
Nous proclamons un Messie crucifié,
il est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.

Alléluia. (cf. 1 Co 1, 23a-24b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :
    « Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
    Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
    Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
    ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »

    Le Seigneur Jésus,
après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel
et s’assit à la droite de Dieu.
    Quant à eux,
ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux
et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

     – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
  • La fête de Saint Marc vient interrompre la lecture continue de l’Evangile de Jean qui nous est proposée durant le temps pascal.
    Nous savons que la finale du second Evangile – reconnue cependant comme inspirée – n’est pas de la plume de saint Marc : elle est l’œuvre d’un transcripteur tardif, soucieux de ne pas clore l’Evangile sur la mention de la « peur » des femmes venues au tombeau au matin de Pâques.
    « Bouleversées » par l’annonce que vient de leur faire un « jeune homme vêtu d’une robe blanche, assis à droite » (16, 5), elles « s’enfuirent loin du tombeau ».
    La description de la rencontre suggère pourtant une apparition du Ressuscité, que les femmes n’ont pas reconnu, mais dont le message a néanmoins été transmis « Ne vous effrayez pas. Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié : il est ressuscité. Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit » (16, 6-7).
    L’ajout postérieur appelé « finale canonique » et que nous lisons aujourd’hui, vient préciser, à partir des autres récits d’apparitions du Ressuscité, le contenu de la mission confiée par Jésus à ses apôtres, mission qu’ils devront exercer au cœur de la vie des hommes, dans leur « Galilée » quotidienne où le Seigneur les précède.
    « Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient ».
    Ce verset est parmi ceux qui explicitent le mieux la mystérieuse synergie entre l’envoyé et son Maître, tout à l’image de celle qui unit le Père et le Fils pour une même action salvifique.
    Le Seigneur « travaille » par ses disciples, avec eux et en eux afin de continuer à rassembler les enfants dispersés de Dieu son Père autour de l’étendard de sa Croix glorieuse, d’où il continue à appeler tous les hommes au salut.
    Le « travail » dont il est question est en effet le travail d’enfantement du monde nouveau, commencé par la Passion-Résurrection du Seigneur, continué tout au long de l’histoire par l’Eglise, en union étroite avec le Christ vivant en elle.
    Aujourd’hui comme hier, il est urgent de proclamer la « Bonne Nouvelle » de la Croix glorieuse de Jésus, l’Arbre de Vie qui nous délivre de la peur de la mort.
    Mais pour pouvoir annoncer de façon convaincante ce mystère, il est indispensable que nous osions d’abord nous y exposer nous-mêmes, et que nous nous laissions guérir de nos résistances à cette épiphanie déconcertante de l’amour.
    Car nous aussi nous sommes encore dans les douleurs de l’enfantement à la réalité nouvelle inaugurée par la Pâque de Notre-Seigneur.
    Chaque jour nous avons à rechoisir sa seigneurie, c’est-à-dire à lui faire acte d’allégeance dans la foi. Ce qui implique que nous renoncions à notre autonomie orgueilleuse pour nous « tenir humblement sous la main puissante de Dieu » (1ère lect.).
    Or « nous revêtir d’humilité » est un « travail » ardu que nous ne saurions ni sous-estimer – ni encore moins éluder, car nous régresserions vers une religiosité hypocrite, le disciple n’étant plus à l’image de son Maître.
    Ce combat de l’humilité est d’ailleurs étroitement lié à celui de la foi, comme le confirme Saint Pierre : « le démon comme un lion qui rugit, va et vient, à la recherche de sa proie.
    Résistez-lui avec la force de la foi » (1ère lect.). Le démon ne cherche rien d’autre qu’à nous détourner du salut gratuitement offert en Jésus-Christ, en nous faisant miroiter une illusoire prétention à l’auto-suffisance, qui nous permettrait de nous passer de la foi.
    Hélas, « celui qui refusera de croire sera condamné », car « Dieu s’oppose aux orgueilleux, aux humbles il accorde sa grâce ».
    Tout missionnaire de l’Evangile devrait demander quotidiennement d’avoir « le cœur bouleversé d’entendre » (Ac 2, 3) cette Parole qui nous crie l’amour de Dieu et nous le rend visible sur le visage de son Christ : « Il m’a aimé et c’est livré pour moi » (Ga 2,20).
    Notre foi pourra alors devenir communion d’amour et de vie, permettant au Seigneur de « travailler avec nous » et par nous, « confirmant la Parole par les signes qui l’accompagnent ».
    Vierge Marie, tu exhortais Sainte Faustine à développer trois vertus : “l’humilité, l’humilité et l’humilité” ; c’est elle en effet qui fait la vérité dans nos vies, nous purifie de l’orgueil, et nous dispose à l’accueil de la grâce.
    Apprends-nous à aimer l’humilité, à la rechercher, à la cultiver en ne refusant pas les petites humiliations de la vie quotidienne.
    Ta fille de prédilection, Saint Bernadette, ne disait-elle pas : “Il faut beaucoup d’humiliations pour faire un peu d’humilité !”.
    Aide-nous, Marie, malgré notre répulsion spontanée, à accepter avec joie le travail d’“humblification” entrepris par l’Esprit Saint, car il n’est pas d’autre chemin pour purifier notre foi, et devenir un disciple du Christ qui lui ressemble.

    Abbé Philippe Link - Merci!

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La Prière...

Voici la fin du texte de Sébastien Doane, 
paru dans Prions en Église de mars 2020... 
Ce texte était intitulé: "Jésus, contre la prière en public?"

"Il y a plusieurs façons de prier: prière spontanée, méditation, louange, chants, etc. Comment priez-vous? Qu'est ce que la prière pour vous? Personnellement, la mienne se nourrit des chants de Taizé qui prédisposent à la méditation par la répétition de courtes mélodies. J'explore aussi d'autres façons de prier, pour approfondir ma vie spirituelle. Par exemple, puisque je cours des centaines de kilomètres par année, je profite de ce temps pour enter en contact avec la nature qui m'entoure. J'aime aussi m'arrêter, faire silence et me concentrer sur ma respiration.. Dans le récit de la Genèse, c'est Dieu qui donne la vie à l'humain, par son souffle (cf. 2, 7). Chaque respiration est l'occasion de reprendre conscience de ce souffle, don de Dieu. Voilà donc ma façon personnelle de prier. Quelle est la vôtre?"                                Sébastien Doane. Merci. 
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(Merci André Lavoie pour cette photo.)
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Bonne journée!
Jean-Yves

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