vendredi 2 avril 2010

Vendredi Saint: Méditation...


Photo: Calvaire de la montagne du Collège - Jean-yves
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Méditation - Laudes - Vendredi Saint 2010
Cathédrale de Sainte-Anne

Jésus est arrêté, puis condamné par Pilate à être flagellé,
à porter sa croix pour y être crucifié dessus,
et y mourir entre deux brigands.
Difficile de rester insensibles à ses souffrances...


Mais, c'est sur l'amour avec lequel Jésus les a supportées,
qu'il faut avoir les yeux fixés,
- comme sa mère, Marie,
- comme Jean,
- comme ces femmes qui l'ont suivi jusqu'à la fin
et qui sont là, à ses pieds.


Sur cette croix, Jésus s'est abandonné, il est passé de la vie à la mort,
dans un élan de communion profonde avec l'humanité.
Sur cette croix, en effet, il nous a portés toutes et tous :
il a porté nos malheurs,
il a porté nos multiples morts,
il a porté notre péché...


Il est descendu dans la mort pour la briser
et nous arracher aux puissances des ténèbres.
Il a transformé ce qui était plus sombre en nous
pour que nous devenions lumières vivantes.
Il est venu nous ouvrir les portes de son Royaume d’amour.

Alors, soyons fiers de la croix du Christ,
comme le conseillait Saint Paul:
"Pour moi, disait-il, Dieu me garde de trouver ma fierté
autre part que dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ".


En ce jour, où nous faisons mémoire de cet événement
avec les chrétiens du monde, nous pourrions dire :
« C'est Toi, Seigneur, qui as pris ce chemin pour que je vive! »
……
Nous avons, comme humains et chrétiens, à prendre aussi ce chemin
avec le Christ et à " faire ce passage " avec lui.


Car, ce mystère vécu par Jésus il y a deux mille ans, c'est aujourd'hui encore qu'il se vit, oui, à travers les victimes des tremblements de terre
et les souffrants de la faim, les victimes de la guerre, les incompris,
les marginalisés, les victimes d’abus de toutes sortes, les malades,
…les agonisants…


LA SEULE RÉPONSE AU SCANDALE DU MAL, C’EST encore L’AGONIE
ET LA CRUCIFIXION du Christ Jésus. En lui s’exprime la mystérieuse fragilité de Dieu
qui peut tout ce que peut l’amour,
mais qui ne peut rien de ce qui ne l’est pas. Donc, il ne peut jamais
nous contraindre, nous humilier, nous blesser, nous rejeter;
Lui, il peut juste nous libérer…


Les yeux fixés sur lui, entrons dans ce grand combat pour la Vie,
remplis d’espérance, unis au Ressuscité,
pour, un jour, ressusciter aussi à sa suite : car c’est ce qui nous attend…


+ Prenons quelques instants pour dire dans notre coeur notre fierté
d’être chrétien, remercions-le de s’être donné jusqu’au bout
pour nous offrir ainsi notre salut; prions en silence...
Jean-Yves Fortin, d. p.


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