mercredi 7 juillet 2010

Homélie de dimanche 4 juillet dernier à la Cathédrale...


Photo: Cathédrale de Sainte-Anne - Jean-Yves
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Voici l'homélie de dimanche dernier de l'abbé Marcel Lamonde.
Je vous invite à partager cette très belle réflexion sur la Parole.
Merci à l'abbé Marcel.
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Homélie 14e dimanche ordinaire C



« Réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans le ciel, dans le cœur de Dieu, » nous dit Jésus à la fin du passage évangélique. Réjouissons-nous car « le règne de Dieu est tout proche de vous. »


« Réjouissez-vous, nous disait aussi Isaïe, soyez pleins d’allégresse. Car vous serez comme des nourrissons que l’on porte sur son bras, que l’on caresse sur les genoux. De même qu’une mère console son enfant, moi-même, votre Dieu, je vous consolerai. Votre cœur se réjouira, vos membres seront rajeunis. »


Voilà la très bonne nouvelle que Jésus nous presse de partager avec lui et le monde entier : Dieu est un père maternel qui nous offre tendrement sa paix et sa joie, à tous ses enfants du monde.


Pour annoncer dans le monde cette si merveilleuse nouvelle, il n’y a jamais assez d’ouvriers. La moisson dépasse l’abondance des ouvriers. C’est un appel pressant que nous adresse Jésus Christ en ce dimanche : Dieu a besoin de nous. Dieu cherche des ouvriers. Dieu embauche !


Des milliards d’hommes et de femmes ignorent que nous avons un tel Père qui nous aime et nous ouvre un avenir de paix et de joie. Jésus n’a pas assez des 12 apôtres. Il envoie 72 disciples, une multitude, à chaque groupe humain de chaque époque, à toutes les catégories de personnes de tous milieux.


Ce n’est pas assez : Il nous demande de prier le maître de la moisson d’en envoyer davantage. Il nous demande de partager sa préoccupation que chaque être humain connaisse l’amour de Dieu comme le nourrisson caressé sur les genoux.


Tant de gens autour de nous et jusqu’au bout du monde ne le connaissent pas et adorent de faux dieux si décevants : le pouvoir, l’argent, le plaisir, etc…


Tant d’autres imaginent un Dieu source de nos malheurs qui nous guette, nous punit, qui exige l’impossible; un Dieu rabat-joie qui offre la mort en héritage, un véritable dieu-démon.


Tant d’autres ont soif du vrai Dieu et attendent l’eau vive de l’Évangile.
Tant de nos frères ne trouvent pas de sens à leur vie, pas d’amour qui les porte; ou encore vivent dans des conditions infrahumaines, sans espoir. Oui, la moisson est abondante et Dieu a besoin d’ouvriers.


Malheureusement, chez nous, les vocations sacerdotales et missionnaires manquent de plus en plus cruellement. Retrouvons le désir de telles vocations et prions le maître de la moisson pour ces ouvriers spécialisés de l’Évangile.


Mais il faut davantage que ce genre d’ouvriers pour la moisson du Seigneur. Il en faut de toutes sortes : des missionnaires laïcs, des laïcs engagés en pastorale paroissiale, des témoins de l’amour de Dieu au service de leurs frères et sœurs, généreusement engagés comme signes concrets de la tendresse de Dieu.


C’est finalement chaque baptisé qui est engagé par le Seigneur à sa moisson. Il a voulu avoir besoin de nous, solidairement coresponsables de sa mission auprès de nos frères humains. Il nous envoie deux par deux : personne ne peut agir seul et faire de la mission son affaire personnelle.


Il nous envoie sans grand équipement, allégés d’outils ou d’appuis trop humains qui nous empêcheraient de voir que c’est Dieu qui agit. Il veut que nous soyons des apôtres d’abord convaincus qui vivent eux-mêmes dans la joie et la paix des enfants de Dieu et qui l’offrent aux autres. Pas des beaux parleurs, mais des témoins qui donnent le goût de Dieu sans forcer la liberté de quiconque, et sans obsession du résultat.


Dieu veut des apôtres qui bâtissent la paix et la joie avec tous les signes du Royaume : soulager les souffrances physiques ou morales, lutter contre la pauvreté, partager de son temps et de ses biens, chasser les démons de la haine, de l’oppression et de l’injustice, semer l’amour et l’espérance.


Alors nous connaîtrons la joie des 72 à leur retour de mission, étonnés de la puissance de l’Esprit de Jésus qui donne vie et chaleur et souffle nouveau.


Bonne nouvelle pour un été qui commence ! Que l’Esprit de Jésus nous redonne un souffle nouveau durant cette période de vacances!


Marcel Lamonde, ptre
4 juillet 2010
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